Cursed, l'ombre d'un damné...

•• Votre Identité

. Pseudo : I.P
. Âge : 16ans
. Sexouille : Fille ^^
. Que penses-tu du Forum ? : jadore le design', il a l'air trop bien =D
. Ou l'as-tu trouvé ? : c'est aurely qui me la montrait =D
. Autres ? : ///

•• Votre Personnage

. Nom du Cheval : Cursed
. Âge : son age est inconnu, il tourne entre 8 et 10
. Clan Choisi : Les Lokis
. Race : Quarter horse
. Robe : noir
. Sexe : Mâle

. Caractère 4 Lignes Minimum :
Et jamais je ne mens
Et jamais je ne ris…

Je suis un damné comme l’indique mon nom. Une ombre qui passe, dévastatrice, dangereuse, douloureuse… Je n’ai pas de pitié dit-on, mais en réalité je n’en ai que pour ceux qui en valent la peine…pour moi, rien ne vaut la peine à part ma vie ! Je suis une énigme pour tous, un morceau du diable qui vient hanter la terre, le serviteur de Satan pour détruire les faibles. Je me rabaisse qu’à ce qui est encore plus monstrueux que moi. Je me mets à la service, attendant à la connaître parfaitement avant de les tuer. Je joue tellement bien mon rôle, certains me disent qu’ils me tueront avant que je tente quoi que ce soit, mais c’est comme si j’étais un souffle, un petit vent frai, leur ombre. Ils ne me voient plus, ils ne font plus attention à moi et quand ils s’en aperçoivent, il est déjà trop tard.

L’amour est le nom
Le sexe est le jeu
Oublie le nom et joue le jeu…

Je n’ai aimé qu’une fois. Qu’une seule fois et elle m’a bien fait comprendre que ce n’était pas pour moi. J’ai préféré laisser tomber ce genre de chose. Mais quand je me baladais, quand je regardais au loin les différents troupeaux. Je compris une chose, la descendance est très importante. Le plus souvent, on nous retrouve dans les traits de son fils et notre nom n’est jamais oublie. Le fait que je n’en ai pas et que je meurs sans en avoir, cela serait terrible pour moi, m’oublier ! Je finis par conquérir le cœur des juments, toutes aussi naïves les unes que les autres. C’était pitoyable mais elles étaient jolies et avaient cœur et même si je les faisais souffrir, leur instinct maternelle leur criait de ne pas tuer le petit. L’une d’elle, après une saillie de force, m’a demandé avant que je parte, mon nom. Je me suis fait appeler alors le damné. Bientôt tous les troupeaux avaient peur de ce nom, bientôt, j’étais devenu l’être le plus craint…

. Histoire 7 lignes minimum :
La course folle, folle
Et c’est à perdre à l’haleine

Le cœur battant, je fixai l’étalon devant moi. Les oreilles couchées et le regard noir, il voulait que je bouge, il s’imposait. J’en avais marre, marre de me faire dominer de la sorte, de me faire rabaisser et pourtant, quand il redressa ses lèvres pour dévoiler sa puissante mâchoire, mon corps frémit et mes jambes se décalèrent toutes seules. J’étais un dominé, j’étais un lâche, un morveux, un môme. Le rictus du dominant me fit frémir, je n’avais plus le choix à présent, je devais partir. Baissa la tête, je fis un écart sur le côté et partis les oreilles couchées en arrière. Je sentais derrière le long regard noir du dominant, je le sentais se méfier, il savait.
Je n’avais pas fait quelques pas que Willy me sauta dessus. Willy, c’était mon meilleur ami, nous sommes nés le même jour, lui au petit matin, moi soir. On disait que lui représentait le jour et moi la nuit, le bien et le mal. A 1 an il s’était sacrifié plus d’une fois, mis sa vie en danger plus d’une fois, pour sauver les membres du clan, pour aider des pouliches, des poulains nouveau né, pour défier le grand monstre du Loch-Ness, un gros serpent qui aime se cacher dans les marécages. Moi, moins il y avait de monde, mieux je me portais. Je m’occupais de mes affaires et laissais les autres moisir dans leur bordel. Moi je suis tellement ténébreux et sombre que personne n’ose m’approcher, sauf un cas Willy bien sur, je m’en porte même mieux. J’aime rêvasser dans mon coin, être seul. Je ne suis pas si méchant que cela enfin de compte, c’est une sorte de carapace, une sorte de barrière pour me protéger du monde qui m’entoure, des traîtres. Ce n’est pas si facile d’entrer dans mon monde, même ma mère n’arrivent pas à me parler plus de 2 minutes car je suis tellement détestable, tellement moqueur avec les gens qu’ils se découragent vite. Willy ne s’est jamais découragé, Willy est le seul à avoir ouvert ma barrière, à avoir trouvé la clé de mon coffre fort. Je peux tout lui dire comme il me dit tout, sans gène, sans obligation, sans de compte à rendre.
Mais ce n’est pas cela que je voulais vous dire. J’en étais à Willy me sauta dessus. Il savait ma haine pour ce dominant, ce père qui se croit le plus fort du monde. Son regard penaud m’affirmait qu’il avait pitié de moi. Cela me mit dans une rage folle. Me détournant de mon ami ; je fis face au dominant qui allait commencer à reprendre la route. Grondant je fonçai dans le tas de muscle qu’était mon père, sans réfléchir, sans faire attention à ce que je faisais, sans utiliser ce que j’avais dans le crâne, c'est-à-dire ma cervelle. Mon père me mit en charpie mais ce n’était pas ça le pire. Le pire c’est quand je me suis tourné vers lui, le corps tremblant, tout le monde était rassemblé autour de nous, me fixant d’un regard outré, triste, ou encore hargneux. Le dominant s’avança, son chanfrein se colla au mien.
- Comment as-tu pu ! Tu devrais avoir honte !
- Pourquoi ? De toute façon tu ne m’aurais jamais désigné comme ton héritier, que ce soit aujourd’hui ou demain, la seule chose qui change c’est que demain je serais plus fort !
- Jamais ! Jamais je ne t’aurais désigné comme mon héritier ! Tu n’es pas digne de confiance, tu ferais courir le troupeau à sa perte avec ta méchanceté, ton ironie, ton double jeu ! Fuis§ Fuis loin d’ici et que je ne te revois plus jamais ! Sal traitre ! Et que je ne te surprend plus en compagnie de ton demi frère Willy, je ne veux pas que tu entraînes ce jeune mâle prometteur dans tes folies !
La gorge nouait je me retournais vers Willy qui dévisageait son père d’un regard dur. Il avait envie de se défier à lui, de me défendre mais son corps ne voulait pas écouter, son instinct lui disait de se taire. Il se retourna alors vers moi d’un air désolé. Le cœur gros je fis alors demi-tour et partis au galop, les chevaux me poussant au passage. Je fuyais loin, loin, très loin d’ici. Pour revenir, plus tard, pour revenir quand je serais fort…

She was me
She’s the one…

Mon cœur battait à la chamade au fur et à mesure que je m’avançais sur les terres de mon enfance. Des années d’exile, des années de misère, des mois sans pouvoir reprendre ma revanche, des jours de préparation. J’étais enfin prêt, j’étais si prêt. La tête haute, j’avançais dans le bois sombre. La lune éclairait faiblement les lieux. Si romantique à vous donner la nausée. Mes oreilles bougeaient dans tous les sens, attentives au moindre bruit, prêt à faire face à n’importe qui, à n’importe quoi…Mais pas à ça. Elle était la, près d’une petite rivière qui serpentait au milieu de la forêt. Allongé contre la mousse d’un tronc, elle sanglotait. Elle était perdue semblait-il. Elle avait perdu le reste du troupeau et ne savait plus comment les rejoindre. Mon cœur avait fondu comme de la glace sous un grand soleil. Je ne pouvais faire que l’aider, que la réconforter. C’est ainsi que nous fîmes connaissances. Mon cœur s’envolait à chaque sourire, à chaque battement de paupière, et j’aimais cette sensation, j’aimais l’admirer et l’écouter, je l’aimais dès le premier regard. C’était complètement ridicule mais je ne pouvais être que d’accord avec elle, faire ce qu’elle avait envie de faire, j’étais devenu pire qu’un bon toutou à son maître.

Nous faisions la route ensemble, nous ne parlions pas du troupeau, rarement, elle savait que j’avais été banni du troupeau et ne voulait pas prendre part à ce sujet. Je savais qu’elle tenait au troupeau et elle avait peur que je mette la foire à l’intérieur ! Je ne pouvais rien lui promettre, c’est vrai que si je gagnais le combat, je devrais m’imposer et montrer ma valeur pendant une période d’essai plus ou moins longue. Un jour, le troupeau apparut devant nous. La petite jument tourna la tête vers moi, un regard suppliant dans ses prunelles ambrées.
- Es-tu vraiment obligé ? Tu sais, le dominant n’est pas si mal, peut-être t’accepterait-il de nouveau…
- Mon corps me crie vengeance, je suis désolé, je ferai tout ce qui est dans mon pouvoir pour ne pas que tu sois triste…
Elle baissa le regard et ravala un sanglot. Me détournant d’elle, je me mis à avancer en direction du troupeau. Une silhouette blanche comme la neige se sépara des autres, la tête tournait dans notre direction.
- Attends ! Me dit-elle alors que je m’apprêtais à prendre le galop.
Me retournant vers elle, je croise son regard remplit de larmes.
- Je l’aime… Je t’en supplie ne le tue pas, il est ma vie, il est tout pour moi.
Mon corps se crispa, je ne répondis pas. J’hochais la tête avec froideur avant de faire demi-tour et de m’élancer au galop pour affronter le dominant. Après tout ce temps passait ensemble, après tous les points commun qu’on avait, je n’arrivais pas à comprendre ce que cet étalon avait de plus que moi. J’étais grand, fort, puissant ! Je pouvais lui assurer une protection presque parfaite. Elle aurait pu être la seule à avoir droit à mes gestes tendres, être la seule à avoir accès à mon cœur et elle refuse, elle refuse pour cet étalon qui a doit être la parfaite réplique de mon père.
Mais je n’avais pas prévu, pas du tout. Quand je pus enfin distinguer le visage du dominant, mes jambes s’arrêtèrent nettes de fonctionner. Je n’en croyais pas mes yeux. Ce n’était pas possible. L’étalon blanc redressa la tête, aussi surpris que moi. Il hésita une seconde à être agressif ou à sauter de joie mais il préféra opter pour la méfiance, sachant que je ne renoncerais pas à ce troupeau…mais à quel prix ?
- Willy ?!
- Je suis content de te revoir Cursed…
Son ton était méfiant, son regard avait une once de tristesse et de sympathie. Il se tourna vers la silhouette au loin, reconnaissant sa bien-aimée, son corps se durcit et il me foudroya du regard.
- Tu ne lui as pas fait de mal ?
- Pour qui me prends-tu !? Je la ramène à son troupeau et c’est comme cela que tu me remercies ??
Son regard se voila de tristesse et il baissa le regard, je me retiens de rire, quel idée de mettre cet étalon à la tête d’un troupeau, lui qui s’abaisse à chaque réflexion, qui ne s’est pas sur quel pied danser.
- Mais tu as raison de te méfier de moi. Dis-je en continuant. Je suis là pour reprendre le troupeau.
- Je ne peux pas te laisser faire cela Cursed. Je t’accepterai volontiers, je pourrais même te faire mon bras droit, toi qui est courageux et fort, mais j’ai promis de donner ma vie à ce troupeau !
- Je ne peux pas te tuer !
- Alors laisse ce troupeau sous mon autorité, personne ne se plaint ici, tout le monde est content, tu devras renoncer à ta solitude et ta mauvaise humeur pendant beaucoup, beaucoup de temps pour acquérir leur confiance, ce n’est pas un post fait pour toi !
- J’y arriverai ! Avec son aide.
Notre regard se dirigea en même temps vers la même personne. Elle venait d’arriver au galop. A ma grande surprise elle se positionna entre nous deux et me fit face, les oreilles couchées.
- Tu m’as dit que tu feras tout pour pas que je sois triste. Je te demande pas grand-chose, juste que tu partes. Je t’en pris. Je t’aime bien, je t’aime beaucoup, malgré tout ce que les anciens m’ont raconté sur toi, je sais que ce ne sont que des ragots, que tu as un cœur et que c’est pour cela que tu vas partir. Si tu m’aimes vraiment, tu devrais vouloir mon bonheur, même si mon bonheur ne se trouve pas à tes côtés…
Je la fixais ahuri, ne sachant que répondre, ne sachant que faire. Mon cœur brisé plantait ses morceaux de verre dans ma chair. Je fermais les yeux et pris une grande inspiration. Avec ce qu’elle avait dit, je ne pouvais plus faire face à Willy. Revoyant les images du passé, revoyant le courage de ce petit étalon blanc prêt à tout pour sauver les siens même s’il n’était pas très fort, ni très grand, il usait de son intelligence pour tromper l’ennemi et le faire fuir, utilisant la violence qu’en dernier recourt. Il avait quelque chose de plus que moi. C’était son amour, sans faille, sans limite, pardonnant tout ce qui était pardonnable alors que moi, moi je n’étais pas aussi fiable, rancunier et souvent de mauvaise humeur, il me fallait des jours pour pardonner un mot mal placé ou un geste.
Je fuis, de nouveau, une deuxième fois, comme un lâche. Mais aujourd’hui quelque chose est différent, aujourd’hui je fuis pour une bonne cause, je fuis pour son bonheur…