•• Ancienne blessures [L]

•• D'anciennes blessures

Même si il avait gagné contre Sleek Freeze lors du terrible combat qui les avait affrontés quelques heures plus tôt il était fatigué, blessé, il avait vraiment besoin de faire une pause et de se reposer au calme, c'était seulement ce qu'il voulait. Il boitillait un peu et la douleur de son chanfrein lui faisait l'impression qu'on lui tapait la tête avec un marteau, le sang avait cesser de couler c'était déjà ça. Son corps était encore trempé de sueur et son cœur battait encore fort, l'excitation n'était pas encore retombé. Mais les paroles de Sleek résonnait encore dans sa tête, était-il vraiment sans cœur ? Ressemblaient-il à un monstre comme Sleek ? N'était-il née que pour détruire ? Tous s'embrouillait dans sa tête, et puis où était passé Rhapsodia, cela faisait longtemps qu'il ne l'avait pas vu, il se demandait où es ce qu'elle pouvait bien être, avec un autre étalon ? Il chassa cette pensée de sa tête, ce n'était pas le moment de penser à ça. Cela faisait plusieurs heures qu'il marchait et il se dirigeais vers la source de Mimisbrunn, des chevaux racontent que cette source est comment dire ? Magique, qu'elle peut guérir toutes les blessures, alors pourquoi pas ne pas essayer avec les siennes ? A vraie dire, il n'y croyait pas trop, ce n'étais qu'une histoire que l'on racontait au poulain pour les endormir le soir, il était grand maintenant il ne croyait plus à la magie. Mais dans un sens cette endroit l'apaisait, c'était calme, reposant, un endroit parfait pour reprendre des forces, mais il espérait que personne ne viennent le déranger il n'avait pas la force nécessaire pour parler et encore moins se battre, il était trop faible pour le moment.

Sous un soleil de plomb, Wayward Frost s'autorisa quelque chose qu'il n'avait pas fait depuis longtemps, fermer les yeux et se laisser bercer par le vent, relâcher ces muscles essayer de se détendre au bord de l'eau. Ce fut délicieux pour lui mais cela ne dura qu'un temps, un temps malheureusement trop court, pour lui, le vent qu'il faisait flotter toutes les odeurs de ce lieux me ramena une odeur qu'il connaissait, l'odeur d'un cheval de son propre clan, et puis mince il n'avait pas envie qu'on le voie comme ça, il ne voyait pas que ce cheval reste, ne voulant pas lui montrer sa faiblesse, il était sans défense. Il décida néanmoins de se relever pour savoir qui osait le déranger dans un rare moment où il arrivait à se détendre, il se releva avec difficulté, il voyait un étalon se diriger vers la source, il le reconnut tous de suite, sa robe, son odeur, son allure, c'était Cursed, un des étalons de son clan, cette étalon il ne l'appréciait pas, il trainait trop souvent autour de ces juments à son goût, et cette lueur de défi qui apparait sans cesse sur son visage. Cursed le regardait, il ne l'avait surement pas reconnut vu l'allure qu'il donnait de lui, ce n'étais pas son genre, lui qui était toujours aussi fort, toujours aussi fière, il donnait bien une piteuse allure de lui. Et en un éclair, des flocons commençaient à neiger, marre, c'était bien le mot marre de ces fichues dérèglements climatiques qui s'étendaient sur toutes les terres, le contact de ces froids avec ces plaies ouvertes le faisait souffrir encore plus, même si ne le montrait pas, il gardait la douleur en lui, il ne l'exprimait pas, en tous cas jamais devant un autre cheval ou un autre animal. Il était le dominant des Lokis et ce n'était pas rien, il se devait de toujours garder l'image qu'il voulait donner de lui, quelqu'un d'invisible, de mauvaise, que tous le monde craignait. Se sortant de ces pensées il redirigea son attention vers l'étalon qui se tenait à quelques mètre de lui. Il ne voulait pas parler, il ne voulait plus penser, il voulait seulement qu'il s'en aille, qu'il puisse se reposer tranquillement, mais ce n'était pas son attention car l'étalon en question se dirigeais vers lui.

<< Qu'es que tu fiches ici ? On ne peut décidément jamais être tranquille ! >>

-Ne pouvons-nous plus boire sans se faire agresser. Tu es peut-être mon dominant mais ceux-ci ne sont pas tes terres, tu n’as aucun droit de m’interdire l’eau de cette source. Si ma présence te gêne tellement, alors pars !

- Et bien non quand je suis là c'est comme ça, de plus je suis chez moi partout, il n'y a aucune limite entre les territoires, ce ne sont que des lignes imaginaires, et cela n'a aucune importance pour moi. Et puis tu peux remballait ton petit air arrogant je ne me battrais pas avec toi, premièrement je ne suis pas d'humeur et deuxième, à quoi bon dépenser de l'énergie pour toi ?

» •• Les blessures du passé | Libre